LE COLIS DES GRAS DE MARYVONNE, l’air du Cap
Enfant du Cap Sizun, ma marraine Yvonne Ansquer avait épousé, dans les années 50, un gars de Mahalon et nous avait fait connaître ce pain doux qu’on appelait le kouign de Kerrest. On pouvait le déguster uniquement au moment des Gras et on racontait, à l’époque, que ce kouign était réputé dans tout le canton et que les gens se déplaçaient de loin pour l’acheter à ce moment de l’année.
Bien plus tard, alors que je m’étais déjà exilée en Ile de France, j’ai rencontré Marcel et j’ai très vite fait la connaissance de Michel et Jeannette, ses cousins boulangers de Mahalon et leur joyeuse petite tribu. (Philippe avait environ 10 ans, à notre mariage et je me souviens combien il me dévorait de ses yeux d’enfant, intimidé et fasciné par ma robe de mariée).
La boulangerie de Kerrest était un endroit fantastique. On y entrait tous sens en éveil, frappés tout d’abord par l’odeur du pain chaud et des gâteaux… les papilles émoustillées. Puis entrant dans la boutique, accueillis par le grand sourire de Jeannette, on découvrait devant la vitrine les étagères de kouign dodus et dorés à souhait sur leur carrés de papier sulfurisé.
Pas un séjour, même court, dans le Cap sans passer les embrasser tous et faire provision de pain, gâteaux, crêpes et du fameux KOUIGN qui, grillé, ferait le bonheur de nos petits déjeuners franciliens, prolongeant ainsi notre séjour breton.
Un matin de février, suivi de beaucoup d’autres, le facteur sonne à la grille et me remet un lourd colis de Bretagne que Matthieu et Thomas découvrent avec des cris de joie : des carambars, des sucettes, des crêpes, des biscuits bretons… et le fameux KOUIGN des GRAS! Vite un café pour nous, un chocolat pour les enfants, la motte de beurre salé et…nous revoilà en Bretagne.
Que c’est bon, les traditions et… les attentions!
Bravo et merci les cousins. On vous adore!
Maryvonne (12 Février 2017)